LES TEMPS DE LA FIN : CHRONOLOGIE BIBLIQUE (2)

2°) ISRAËL

 

Réclamant la mort de Jésus, le peuple dit à Pilate : « Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants ! » (Mat.27 v.25). C’est effectivement ce qui est arrivé… En l’an 70, les Juifs s’étant révoltés contre Rome, les armées de Titus envahirent le pays, détruisirent Jérusalem, massacrèrent des milliers d’habitants, emmenèrent les rescapés et les vendirent comme esclaves. Dès lors, le peuple Juif fut dispersé dans le monde entier et les malédictions annoncées dans le livre du Deutéronome se sont appliquées : lire notamment ch.28 v.65 à 67. « Car les enfants d’Israël resteront longtemps sans roi, sans chef, sans sacrifice, sans statue, sans éphod, et sans théraphim » (Osée 3 v.4) et donc sans véritable relation avec Dieu !

 

Mais Dieu n’a pas rejeté Israël (Rom.11 v.1), « car les dons et l’appel de Dieu sont irrévocables » (Rom.11 v.29) et « si leur mise à l’écart a été la réconciliation du monde, que sera leur réintégration, sinon le passage de la mort à la vie ? » (Rom.11 v.15). Toutefois, Israël devra connaître encore des temps extrêmement difficiles, comme cela avait été annoncé au prophète Daniel, et comme le confirme le Seigneur Jésus (voir Mat.24, qui envisage particulièrement le sort des Juifs).

 

L’état d’Israël est constitué depuis le 15 mai 1948 et depuis lors de nombreux Juifs reviennent s’installer en Palestine. C’est le début de la réalisation de la vision d’Ézéchiel (37 v.1 à 14) : les ossements desséchés se rapprochent, mais l’essentiel du peuple demeure inconverti ! Il y a toutefois un résidu pieux qui connaît le Seigneur et qui le sert fidèlement. Soulignons que ce ne sont pas actuellement toutes les tribus d’Israël qui reprennent possession du pays, mais qu’il s’agit des descendants de la tribu de Juda (et de Benjamin), c’est-à-dire ceux que l’on appelle Juifs. Ce sont leurs ancêtres qui ont fait périr le Messie. C’est sur eux d’abord que Dieu va exercer ses jugements…

 

Peu de temps après l’enlèvement de l’Église commencera donc la dernière semaine d’années, au début de laquelle le chef de l’empire romain reconstitué « fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine, et au milieu de la semaine il fera cesser le sacrifice et l’offrande ; le dévastateur commettra les choses les plus abominables, jusqu’à ce que la ruine et ce qui a été résolu fondent sur le dévastateur » (Daniel 9 v.27). C’est ce dont parle Jésus : « C’est pourquoi, lorsque vous verrez l’abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, établie en lieu saint… » (Mat.24 v.15) ; le Seigneur donne alors des conseils au résidu fidèle pour qu’il échappe aux malheurs qui vont frapper la majorité des Juifs. Il est évident que Jésus parle de Jérusalem, de la profanation du temple par l’Antichrist, de la Judée (cf. la mention du sabbat). L’apôtre Paul prophétise au sujet de l’homme impie qui ira jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu (qui aura été reconstruit), se proclamant lui-même Dieu (II Thes.2 v.3 & 4).

 

Après avoir relaté l’histoire de l’Église, Le livre de l’Apocalypse s’intéresse à Israël et aux nations. Concernant Israël, mentionnons le ministère des deux témoins (Moïse et Élie ?) qui auront le pouvoir de prophétiser, revêtus de sacs, pendant mille deux cent soixante jours (11 v.1 à 14). Il est précisé qu’ils seront tués et que « leurs cadavres seront sur la place de la grande ville qu’on nomme symboliquement Sodome et Égypte, là même où leur Seigneur a été crucifié ». Leur ministère s’exercera donc à Jérusalem. Après trois jours et demi, ils ressusciteront, puis ils monteront au ciel : comment ne pas penser ici au ministère de Jésus (3 ans et demi), à sa mort et à sa résurrection ?

 

Mentionnons également les cent quarante-quatre mille de toutes les tribus d’Israël, marqués du sceau de Dieu (7 v.1 à 8) : ils représentent le résidu fidèle, ceux qui accèdent au salut après l’enlèvement de l’Église. « Ils seront les prémices de l’Israël racheté » (John Mac Arthur).

 

Mentionnons enfin la femme qui avait enfanté le fils : la femme représente Israël, en particulier le résidu fidèle, et le fils représente Jésus. Satan (furieux de n’avoir pas pu éliminer Jésus), animé d’une très grande colère, poursuivra la femme qui lui échappera et sera préservée pendant trois ans et demi, grâce à l’intervention de Dieu (Ap.12 v.13 à 18). (Cf. Élie préservé de la colère du mauvais roi Achab, et les trois ans et six mois sans pluie). « La fuite de la femme sera l’accomplissement de l’ordre donné par Jésus en Mathieu 24, v.15 et suivants » (Bible annotée). Plusieurs de Juifs fidèles au Christ seront ainsi épargnés, mais non pas tous, car le diable (appelé dragon) fera la guerre aux autres qui gardent les commandements de Dieu et qui retiennent le témoignage de Jésus (Ap.13 v.17). Il y aura beaucoup de martyrs, des personnes converties pendant les sept années et issues tant d’Israël que des nations.

 

Les Juifs n’avaient (pour la plupart) pas reçu Celui qui venait au nom du Père, et Jésus les avertissait : « Si un autre vient en son propre nom, vous le recevrez » (Jean 5 v.43). Ils accueilleront comme un Messie celui qui viendra au nom de Satan et ils feront une alliance avec lui. « Écoutez donc la parole de l’Éternel, moqueurs, vous qui dominez sur ce peuple de Jérusalem ! Vous dites : Nous avons fait une alliance avec la mort, nous avons fait un pacte avec le séjour des morts ; quand le fléau débordé passera, il ne nous atteindra pas, car nous avons la fausseté pour refuge et le mensonge pour abri » (Ésaïe 28 v.15). L’alliance avec le mensonge aura évidemment des effets dramatiques : de grands malheurs s’abattront sur le peuple apostat qui aura mis le comble à ses péchés.

 

En 1856, E. Guers écrivait au sujet de la dernière semaine d’années : « Jérusalem apostate accueille l’Antichrist…Toutefois, au milieu de la défection générale, une minorité pieuse de la nation sert l’Éternel et souffre avec courage pour son Nom. Jérusalem est de nouveau visitée par les jugements de Dieu ; les nations sont encore une fois l’instrument des célestes vengeances ». Viendra le temps de la détresse de Jacob : « Malheur ! car ce jour est grand ; il n’y en a point eu de semblable. C’est un temps d’angoisse pour Jacob ; mais il en sera délivré » (Jér.30 v.7). Sciemment, Dieu appelle ici Israël du nom du père de la nation, Jacob, nom qui signifie « usurpateur ». Jacob, le trompeur, l’homme charnel, a connu beaucoup de jours mauvais (Gen.47 v.9), mais il s’est finalement repenti…

 

La minorité pieuse de la nation prêchera l’évangile du royaume (Mat.24 v.14) et, de cette manière, le salut viendra à nouveau par les Juifs. Alors qu’ils seront violemment persécutés (et sans doute affamés puisqu’ils auront refusé la marque de la bête), ils seront secourus par ceux dont Jésus dit qu’ils lui ont ainsi donné à boire et à manger, etc. (Mat.25 v.31 à 40).

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