LES TEMPS DE LA FIN : CHRONOLOGIE BIBLIQUE (1)

Nombreux sont ceux qui s’interrogent au sujet de ce que nous appelons généralement « les temps de la fin ». L’un des questionnements est sans doute celui-ci : Traverserons-nous ce qu’on appelle « la grande tribulation » ? Autrement dit, l’Église sera-t-elle enlevée avant, pendant ou à la fin de ladite période ?

 

Une étude minutieuse des Écritures, avec l’aide du Saint-Esprit, permet d’apporter des réponses. Il convient certainement, en préambule, de rappeler qu’il ne faut surtout pas confondre la destinée de l’Église avec celle d’Israël : à cet effet, comprenons quels sont les textes qui s’adressent spécifiquement à l’Église, ceux qui ne concernent qu’Israël, et aussi ceux qui s’appliquent aux nations. Un mauvais usage des textes bibliques donne lieu à beaucoup de confusion.

 

Ce que je rédige ne peut être qu’un survol qui, je l’espère, permettra à chacun d’approfondir sa connaissance, sa charité et sa foi !

 

Avant d’aller plus loin, lisez Daniel 9 v.20 à 27, un passage prophétique au sujet d’Israël. Il y est question de 70 semaines d’années, c’est-à-dire de 70 fois 7 ans (les années prophétiques sont des années de 360 jours), divisées en 3 périodes, dont 2 qui se sont déjà écoulées :

 

  • 7 semaines (49 ans) qui correspondent à la reconstruction de Jérusalem (voir notamment les livres d’Esdras et de Néhémie).
  • 62 semaines (434 ans) qui aboutissent au rejet du Messie : « Après les 62 semaines, le Messie sera retranché, et il n’aura pas de successeur » (v.26). Israël n’a pas su reconnaître son Messie : pire même, puisqu’il l’a fait crucifier !

 

S’ouvre alors une longue période au cours de laquelle les Juifs sont dispersés parmi les nations et très souvent terriblement persécutés. La dernière semaine d’années est en suspens et elle est encore à venir. Il en est prophétiquement question notamment dans le livre de Daniel et dans l’Apocalypse. Pendant ce long laps de temps, Dieu choisit du milieu des nations un peuple qui porte son Nom : il s’agit de l’Église, composée de tous ceux qui, depuis la Pentecôte et jusqu’au retour de Christ, en croyant au Seigneur Jésus, sont scellés de l’Esprit Saint et deviennent membres du corps de Christ.

 

1°) L’ÉGLISE

 

C’est la bonne nouvelle : « l’Église n’est pas destinée à la colère, mais à la possession du salut par notre Seigneur Jésus-Christ, qui est mort pour nous » (I Thes.5 v.9 & 10). Attention toutefois de réellement faire partie de la maison de Dieu ! Le livre de l’Apocalypse retrace brièvement l’histoire de l’Église aux chapitres 2 & 3. Il s’y trouve de nombreux avertissements et de vibrants appels à la repentance, mais aussi de merveilleuses promesses adressées à tous ceux qui seront vainqueurs !

 

Dans sa première épître, l’apôtre Pierre traite notamment des deux thèmes suivants : l’espérance et l’attitude devant la souffrance. La souffrance contribue en particulier à l’épreuve de notre foi (1 v.7). L’apôtre en vient à écrire ce qui suit : « Car c’est le moment où le jugement va commencer par la maison de Dieu. Or, si c’est par nous qu’il commence, quelle sera la fin de ceux qui n’obéissent pas à l’Évangile de Dieu ? Et si le juste se sauve à peine, que deviendront l’impie et le pécheur ? Ainsi, que ceux qui souffrent selon la volonté de Dieu remettent leur âme au fidèle Créateur, en faisant ce qui est bien » (4 v.17 à 19). « Il ne faut pas que le monde puisse dire que Dieu ferme les yeux sur les fautes de ses enfants » (Charles Rochedieu), mais c’est comme un Père que Dieu châtie ses enfants, en vue de leur bien (cf. Héb.12 v.4 à 11). « Mais quand nous sommes châtiés par le Seigneur, c’est afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde » (I Cor.11 v.32).

Le mot « jugement » signifie notamment « séparation », « triage », et Dieu permet donc des épreuves afin de séparer son peuple du reste des hommes !

 

Les jugements qui s’abattront sur les hommes sont appelés « la colère de l’Agneau » (Ap.6 v.16). Or l’Église est l’épouse de Christ, qu’elle attend comme un bien-aimé, en vue de son enlèvement et de la célébration des noces de l’Agneau (Ap.19 v.7 à 9). L’apôtre Paul écrit que les chrétiens attendent des cieux Jésus, « qui nous délivre de la colère à venir » (I Thes.1 v.10). À ceux qui gardent sa Parole, le Seigneur annonce qu’il les gardera hors de l’épreuve qui va venir sur le monde entier (Ap.3 v.10).

 

Les chapitres 2 et 3 du livre de l’Apocalypse traitent de l’histoire complète de l’Église : le chiffre 7 (les 7 églises) représente une plénitude. Après cela, l’apôtre Jean est invité à monter afin de voir ce qui arrivera dans la suite (ch.4 v.1), c’est-à-dire ce qui sera après l’Église. Jean est alors ravi en esprit et introduit dans le ciel, une chose qui préfigure l’enlèvement.

 

L’apôtre Paul a clairement précisé qu’il fallait que ce qui retient la manifestation de l’homme impie ait disparu. « Et maintenant vous savez ce qui le retient » (II Thes.2 v.6) : c’est la véritable Église qui fait barrage. « Car le mystère de l’iniquité agit déjà ; il faut seulement que celui qui le retient encore ait disparu » (v.7) : ici, il est plus précisément question du Saint-Esprit, qui habite les vrais disciples. Ce qui empêche donc la manifestation de l’homme impie, c’est la présence de l’Église qui vit, qui marche, qui prie par le Saint-Esprit. Mais lorsqu’elle aura été enlevée, « malheur, malheur, malheur aux habitants de la terre » (Ap.8 v.13), d’autant que viendra bientôt le temps où le diable sera précipité et descendra, animé d’une très grande colère (voir Ap.12 v.10 à 12).

 

L’Église n’est pas du monde et elle n’a donc pas lieu d’être jugée avec le monde. « Mais nous, nous sommes citoyens des cieux, d’où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ » (Phil.3 v.20).

 

Nous parlons bien évidemment de la véritable Église et non pas de celle qui est qualifiée de grande prostituée (Ap.17 v.1) ; nous parlons des véritables disciples, réellement nés de nouveau et portant du fruit, et non pas de ceux que le Seigneur qualifie d’ivraie (voir Mat.13 v.24 à 30) …

 

Nous ne connaissons pas le jour de l’enlèvement, mais l’Écriture ne manque pas de nous exhorter afin que nous soyons vigilants et prêts ! « Prenez garde à vous-mêmes » dit le Seigneur (Luc 21 v.34).

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