La grâce et le service

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La grâce et le service

Lire I Corinthiens 15 v.1 à 11.

« Par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n’a pas été vaine ». L’apôtre Paul sait qu’il est sauvé par grâce, mais aussi qu’il est serviteur de Dieu par grâce. Il n’est pas serviteur de Dieu par mérite, mais par pure grâce. En conséquence de cela, il est humble et reconnaissant et la grâce ne le rend pas oisif, bien au contraire ! « J’ai travaillé plus qu’eux tous » : en disant cela, Paul ne veut surtout pas se vanter, et pour qu’on le comprenne bien, il s’empresse d’ajouter : « Non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi ».

La grâce pousse l’apôtre à l’action et cela devrait être vrai pour tous les chrétiens ! Comment se fait-il que tant de chrétiens demeurent inactifs ? Ont-ils compris la grâce de Dieu ? La grâce envers eux serait-elle donc vaine ? Voilà, me semble-t-il, une question que nous devons nous poser : Que fais-je de la grâce, qui ne m’a pas seulement été accordée en vue du salut, mais aussi en vue du service ? Quels sont les VRAIS obstacles à l’inaction ???

Nous connaissons la parabole de talents, « remis à chacun selon sa capacité » (Mat.25 v.15) ; non pas selon nos désirs, nos prétentions, nos ambitions, mais selon notre capacité.

Dieu ne nous demande jamais quelque chose qui soit au-delà de nos capacités. L’un des serviteurs n’a rien fait et le verdict du maître a été très sévère, le qualifiant de « serviteur méchant et paresseux » (v.26), de « serviteur inutile » (v.30), et l’on constate que la justification apportée par ce mauvais serviteur était que son maître était dur. Autrement dit, il connaissait mal son maître, ne comprenant pas que ses intentions étaient bonnes et que le servir n’avait rien de servile : au contraire, le servir ouvrait les vannes de la bénédiction. Ainsi donc, posons-nous la question : comment est-ce que je connais Dieu, comment est-ce que je le considère ? Si je le connais selon la grâce, je le servirai certainement avec empressement, sinon je ne ferai rien ou peu de choses.

« Mais à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ » (Eph.4 v.7). « Cependant, chacun de nous a reçu la grâce de Dieu selon la part que le Christ lui donne dans son œuvre » (Semeur). Ceci confirme que nous recevons tous, par le moyen de la grâce, un don particulier (personnel) pour le service. Avant d’écrire cela, Paul a rappelé la nécessité de conserver l’unité de l’Esprit, rappelé que l’église est un seul corps. MAIS (écrit-il) cela n’exclue pas la diversité, au contraire, et notamment la diversité des services qui s’avèrent d’ailleurs tous utiles et complémentaires ! Ne pas servir constitue une anomalie qui affecte le corps de Christ ! Il y a des gens qui attendent tout des autres, mais c’est une aberration ! C’est, à minima, un manque de maturité spirituelle, mais cela peut s’avérer bien plus grave et s’apparenter à ce que nous avons dit au sujet du méchant serviteur…

N’oublions jamais, n’en déplaise à plusieurs, que le mot employé par Paul et traduit par « serviteur » est le mot « doulos » qui signifie plus exactement « serviteur esclave » et nous comprenons tous que « doulos » nous parle d’efforts, de difficultés, de souffrances !

L’apôtre Paul dit que Jacques, Pierre et Jean avaient « reconnu la grâce qui lui avait été accordée » (Gal.2 v.9). Semeur : ils « ont reconnu que Dieu, dans sa grâce, lui avait confié une tâche particulière ». Il était donc évident que la grâce de Dieu reposait sur le ministère de Paul, que la grâce de Dieu agissait avec lui. Ainsi donc, si nous vivons par la grâce, cela doit se voir, se vérifier ! Si nous accomplissons un diaconat ou un ministère, on doit pouvoir dire si cela se fait par le moyen de la grâce ou non. J’ai vu des ministères qui ne reflétaient malheureusement pas la grâce de Dieu ! LA GRÂCE DE DIEU DOIT ÊTRE MANIFESTE SUR NOS VIES ET SUR NOS MINISTÈRES.

Et je dois dire ici que tous les chrétiens devraient avoir la capacité de discerner ce qui vient de la grâce et ce qui émane de l’homme et de la chair. Pour cela, il faut manifestement être déjà soi-même sous la grâce ! On ne peut discerner que ce que l’on connait ! Comprenons bien que Paul avait d’abord suscité beaucoup de défiances et qu’il était donc nécessaire que la grâce soit clairement visible pour que les apôtres lui donnent la main d’association !

Lire Actes 18 v.24 à 28. Apollos était un homme éloquent et versé dans les Écritures. Pourtant, il lui manquait une certaine connaissance, que le couple Aquilas et Priscille s’est empressé de lui communiquer. Apollos avait certainement besoin d’un enseignement clair au sujet de la grâce de Dieu et de l’expérience du baptême du Saint-Esprit. Après cela, il est dit qu’Apollos « se rendit par la grâce de Dieu très utile à ceux qui avaient cru ». Un meilleur enseignement au sujet de la Parole de Dieu l’a rendu plus efficace, plus utile !

Notons qu’Aquilas et Priscille ont eu la bonne attitude : plutôt que de se contenter de critiquer, comme le feraient plusieurs, ils l’on pris avec eux pour l’enseigner. Encore fallait-il qu’ils soient aptes à cela, et c’était fort heureusement le cas (car il y a hélas des chrétiens qui veulent enseigner alors qu’ils n’en ont pas la compétence). Par ailleurs, il fallait qu’Apollos soit humble pour accepter d’être enseigné, car il existe des gens fervents qui estiment que leur ferveur suffit.

Pour finir, lire Actes 4 v.32 à 35. La grâce, je l’ai déjà dit, évoque la générosité. Par ailleurs, nous sommes certains que si les chrétiens vivent dans la grâce, ils vivent dans l’unité. Si ces choses, qui émanent de la grâce, se trouvent dans l’église locale, alors la grâce se multiplie : « Une grande grâce reposait sur eux tous ».

Pasteur Jean Jacques AVIS